Comme suite aux décisions de couvre-feu puis de confinement prises par le gouvernement, l’APCEN (association pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne) a contacté l’ensemble des communes de France pour leur proposer de caler l’extinction de l’éclairage public sur les horaires du couvre-feu soit de 21H00 à 6 H00.
Cette association, qui nous avait accompagné en 2010 dans notre décision de réduire l’éclairage, milite pour la limitation de celui-ci afin d’en réduire les effets négatifs avérés sur notre environnement, particulièrement sur la biodiversité.
En effet, la faune mais aussi la flore sont très impactées par l’éclairage public, lequel est une des causes de la diminution très inquiétante du nombre d’espèces vivant sur les territoires éclairés. D’autre part, l’alternance jour nuit joue un rôle très important dans la sécrétion de la mélatonine chez l’Homme, une hormone qui elle-même a une grande influence sur notre cycle de sommeil.
Enfin, la baisse de consommation d’électricité, et donc d’énergie, fait partie des objectifs qui doivent nous permettre de lutter contre le dérèglement climatique.
Eu égard à l’ensemble de ces considérations, le conseil municipal a majoritairement décidé de répondre favorablement à cette proposition de réduction de la plage d’éclairage public. Nous allons donc élargir la période d’extinction pour la fixer de 21H00 à 6H00 et ce pendant la durée du confinement.
Au regard du nombre très restreint de déplacements sur cette plage horaire et au-delà de l’impact attendu, il s’agit surtout par cette décision, modeste mais symbolique, de saisir l’occasion du confinement pour amorcer une réflexion à l’échelle de notre commune, pour interroger nos rapports avec notre environnement, et plus globalement nos modes de vie et les conséquences qu’ils engendrent.
Par ces gestes simples et à notre portée, c’est à nos yeux une façon de mobiliser notre attention sur d’autres sujets que sur la seule crise sanitaire, une façon de montrer que nous pouvons agir sur notre quotidien, en être acteur et lutter ainsi contre le pessimisme ambiant.
Amélioration considérable de la qualité de l’air dans les grandes villes, retour des dauphins le long des côtes, limpidité retrouvée de la lagune à Venise, silence redécouvert et apprécié… Les médias ont fait à l’époque une large place aux nombreux effets spectaculaires du confinement sur la santé de la planète. Et si ces quelques signaux positifs et encourageants nous faisaient regarder autrement cette crise ? Si nous profitions de cette période bouleversée pour interroger nos modèles de développement, pour réfléchir ensemble à la construction d’un autre avenir ?
Réduction de l’éclairage public, incitation aux déplacements par des modes doux, comme la mise en place de pédibus pour aller à l’école, sensibilisation aux procédés constructifs économes en carbone fossile …Conformément aux grandes orientations environnementales de notre programme pour les 6 ans à venir et une fois cette période difficile passée, nous ne manquerons pas de mettre en place des dispositifs concrets, opérationnels et adaptés à cette nécessaire politique de transition écologique, tout en associant le plus largement possible l’ensemble de la population à ces objectif ambitieux ; pour le respect de la planète et des générations à venir et pour mieux vivre à Pérignat.
Aujourd’hui, demain, ensemble construisons un avenir désirable